Dominique Darbois – 2022

1925-2014

À 16 ans, lycéenne, Dominique Darbois, rejoint la résistance en 1941. Elle est internée comme juive au camp de Drancy de 1942 à 1944. À la Libération, elle intègre l’armée régulière et sert en Indochine et au Tonkin.

De retour à Paris, en 1946, elle s’initie au métier de photographe. Après un voyage en Amazonie, elle publie plusieurs ouvrages sur la vie des Indiens. De 1952 à 1978, elle sillonne le monde et se consacre à la publication d’une collection de 20 ouvrages « Enfants du monde » dont elle réalise les images et les textes.

Son voyage en Chine, en 1957, précède de peu le Grand Bond en Avant, période d’industrialisation à marche forcée. Elle documente le travail dans des régions en pleine transformation, mais aussi la vie quotidienne dans de grandes villes, à la campagne et dans un camp de travail.

Lors de la guerre d’Algérie, un de ses ouvrages est interdit. En 1963, membre du réseau Jeanson, elle est condamnée à dix ans de prison et elle doit se cacher jusqu’à l’amnistie. De 1966 à 1969, elle travaille pour le ministère de l’information algérien et dirige la couverture photographique du premier Festival Panafricain à Alger.

De 1981 à 1986, elle travaille sur l’élargissement des droits des femmes avec la ministre Yvette Roudy. En 2004, elle publie deux ouvrages sur les femmes africaines et un dernier sur les enfants comme ultime salut à la vie.