Où qu’elle aille, Juliette Agnel semble porter ce regard subjugué sur les puissances de la nature, où l’espace et le temps sont mystères profonds. Du Mali au Groenland, des Alpes au Maroc ou au Soudan, les paysages sont révélés, sublimés par l’expression d’une intériorité.
« Je crois que l’art qui me touche tient à cette relation du réel à l’invisible. À ces forces qui nous entourent mais que nous ne voyons pas. C’est une autorisation de croire à un absolu, à une rêverie qui pourrait prendre vie. »
Juliette Agnel est née en 1973. Après des études d’arts plastiques et d’ethno-esthétique à l’université Paris I puis aux Beaux-Arts de Paris (félicitée en 1999), une rencontre avec Jean Rouch l’amène sur les routes de l’Afrique pendant plus de dix ans. En 2011, elle conçoit et fabrique une machine, la camera obscura numérique, qu’elle utilise pour filmer ou photographier et qui donne lieu à des images très singulières. Nominée au prix Découverte à Arles en 2017 avec une première série de Nocturnes, elle poursuit son travail de recherche sur les paysages extrêmes lors d’une expédition au Groenland en 2018 (séries « Les portes de glace » et « Les étoiles pures ») puis en 2019 au Soudan, sur le site mythique de Méroé (« Les Nocturnes —Soudan » et « Un voyage dans le temps »). Présente à Paris Photo ou à la FIAC, elle a exposé également dans des lieux prestigieux comme, en 2018 et 2019, au centre Labanque à Béthune, ou encore à Chaumont-Photo-sur-Loire. Une nouvelle exposition se déroulera d’avril à juin 2020 à la galerie L’imagerie à Lannion.
Juliette Agnel est représentée par la galerie Françoise Paviot.
Crédit photo : © Juliette Agnel, DR