Dirty Martini, Série New Burlesque, 2001
Photographie C-Print
Collection les arts au mur artothèque, Pessac.

Née en 1968 à Turku (Finlande), Katharina Bosse a grandi à Montréal
et en Allemagne. Après dix ans à New York, elle s’installe en Allemagne
en 2003 pour créer, élever ses enfants et enseigner la photographie à
Bielefeld. Son travail, présent dans les collections du MoMA et de la Maison
européenne de la photographie, a été publié dans The New Yorker, Der
Spiegel ou Le New York Times Magazine. Elle mène des projets centrés sur
le genre et la biographie, mêlant portrait, architecture et expérimentation
photographique. Elle combine photo analogique et collage numérique,
collabore avec d’autres artistes et s’engage pour la visibilité des femmes
photographes. Elle est membre de femxphotographers.org.
Depuis 2001, sa série New Burlesque explore la scène burlesque
américaine. Elle y célèbre une forme de striptease théâtral, humoristique
et auto-créé, valorisant l’expression personnelle, la diversité et la créativité
des performeurs. Le New Burlesque fonctionnerait comme un système de
subversion des codes modernistes. À ce propos, elle explique : Le Burlesque
est surtout une sorte de striptease démodé, où l’accent est mis sur la
suggestion et non sur la nudité. Il y a souvent de l’humour et des éléments
comiques. C’est différent du striptease commercial en ce que les acteurs ne
forcent pas le public à donner de l’argent. En fait, on ne gagne pas beaucoup
d’argent avec le burlesque. Les acteurs le font pour l’amour de jouer, d’être
sur scène et de s’exprimer. Chacun est unique, et (sur scène) on trouve un
large éventail d’âge et de corpulence. Généralement, il n’y a pas de metteur
en scène, les acteurs créent eux-mêmes leur personnage, costumes et
chorégraphies.
En 2009, le film Tournée, de Mathieu Amalric, dont Dirty Martini est l’une
des queens, ouvre les portes du New burlesque à un large public.