Série Il n’y a pas d’homosexuels en Iran, 2014
2 photographies couleur, impression pigmentaire
Collection Frac Poitou-Charentes, Angoulême
Née en 1990 à Genève de parents iraniens, Laurence Rasti se destine au
droit, marquée par ses séjours en Iran où les codes sociaux différents
lui donnent envie de se battre pour l’égalité, l’émancipation et la liberté
d’expression. En 2014, elle découvre la photographie et son pouvoir
communicant. En 2019, elle obtient un master en arts visuels à la Haute
École d’Art et de Design de Genève.
Publié aux Éditions Patrick Frey, son ouvrage There Are No Homosexuals
in Iran est présélectionné au Paris Photo Aperture First Photobook Award,
au Prix du livre d’auteur des Rencontres d’Arles et nommé parmi les 10
meilleurs livres photo de 2017 par le New York Times Magazine.
En Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays, déclarait
l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 24 septembre 2007,
à l’université de Columbia, U.S.A.. Alors qu’aujourd’hui plusieurs pays
permettent les mariages gays et lesbiens, l’homosexualité reste toujours
passible de la peine de mort en Iran. La photographe s’est rendue à Denizli,
petite ville de Turquie, où des centaines de réfugiés homosexuels mettent
leurs vies entre parenthèses dans l’attente de rejoindre un jour un pays
d’accueil dans lequel ils pourront librement vivre leur sexualité.
[…] Mon intention avant tout était de me focaliser sur leur situation actuelle
et l’espoir qu’elle évoque. Elle est une promesse vers la libre expérience
de leurs orientations sexuelles et de leurs amours, au-delà du genre. Les
images sont construites avec des éléments simples, légers, parfois même
festifs, le tout pour créer un paradoxe avec la gravité du sujet et la précarité
de leurs situations […] Laurence Rasti