Danser le Twist, 1965
Signé, titré et daté 2013
Tirage argentique baryté
Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris
Né en 1935 à Soloba au Mali et décédé en 2016 à Bamako, Malick Sidibé
est diplômé de l’Ecole des Artisans Soudanais de Bamako (devenu Institut
national des arts de Bamako) en 1955. Par la suite, il entre au studio « Photo
service » de Gérard Guillat-Guignard avec qui il apprend la photographie. Il
ouvre son premier studio à Bamako en 1958, puis s’installe en 1962 dans le
quartier populaire de Bagadadji, où il va rester jusqu’à sa mort.
Dans l’effervescence des années 50 puis de l’indépendance, naît une
nouvelle génération de photographes totalement impliqués dans la vie
culturelle et sociale dont ils sont les acteurs et témoins. Malick Sidibé
en est l’une des figures incontournables. Très apprécié par la jeunesse,
il est présent dans toutes les soirées où les jeunes, organisés en clubs,
découvrent les danses venues d’Europe et de Cuba, s’habillent à la mode
occidentale et rivalisent d’élégance. En I957, il est le seul reporter de
Bamako à couvrir tous les événements, fêtes et surprises-parties. Le
samedi, ces soirées durent jusqu’à l’aube et se poursuivent le dimanche
au bord du fleuve Niger. De ses reportages de proximité il rapporte des
images simples, pleines de vérité et de complicité. Une insouciance et une
spontanéité, une ambiance de fête, de jeux, de rires, de vie se dégage de ses
photos. Il cesse cette activité de reportages en 1978, tout en poursuivant les
photos de studio et la réparation d’appareils photos.