Matthieu Ricard

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Je commençai à prendre des photos vers l’âge de douze ans. Je n’étais pas un enfant des villes et je me suis toujours senti mieux dans la nature. Je me mis à photographier plus sérieusement vers l’âge de quinze ans, guidé par André Fatras, l’un des pionniers de la photographie animalière en France. Après m’être établi dans l’Himalaya, je photographiais mes maîtres spirituels et leur univers. Mon but était de partager la splendeur, la force et la profondeur dont j’étais témoin. J’utilise la photographie comme une source d’espoir, dans l’intention de restaurer la confiance dans la nature humaine et de raviver l’émerveillement devant la part sauvage du monde.”

Il est le fils de la peintre française Yahne Le Toumelin et du philosophe, essayiste, journaliste et académicien Jean-François Revel (né Jean-François Ricard), le neveu de Jacques-Yves Le Toumelin, navigateur en solitaire autour du monde, frère de la poétesse et écrivain Eve Ricard et du haut fonctionnaire Nicolas Revel.

Il voyage en Inde pour la première fois en 1967, où il rencontre des maîtres spirituels tibétains dont son maître Kangyour Rinpoché. Après sa thèse en génétique cellulaire à l’Institut Pasteur, sous la direction du Pr François Jacob (prix Nobel de médecine), il décide de s’établir dans l’Himalaya où il vit depuis 1972, méditant, étudiant et pratiquant le bouddhisme tibétain auprès de grands maîtres spirituels, Kangyur Rinpoché puis Dilgo Khyentse Rinpoché.

Il devient moine en 1979. En 1980, grâce à Dilgo Khyentsé Rinpoché, il rencontre pour la première fois le dalaï-lama, dont il devient l’interprète pour le français à partir de 1989.

Aujourd’hui, il réside principalement au monastère de Shechen au Népal, dans un ermitage en montagne en dehors de Katmandu, ainsi qu’en Dordogne.  Il a également vécu 8 ans au Bhoutan et a voyagé 21 fois au Tibet.

Il a été conférencier lors de divers événements internationaux, dont dix fois au Forum économique mondial de Davos, aux Nations Unies, au World Government Summit à Dubaï et à TED où ses interventions sur le bonheur et l’altruisme ont été vues par plus de dix millions de personnes.

Depuis 2000, il fait partie du Mind and Life Institute, fondé par le neuroscientifique Francisco Varela, qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme, et il participe activement à des travaux de recherche qui étudient l’influence de l’entraînement de l’esprit à long terme sur le cerveau (Neurosciences contemplatives), qui se poursuivent aux universités de Madison-Wisconsin, Princeton, à l’Institut Max Planck de Leipzig en Allemagne, à l’Université de Liège, à l’INSERM (Lyon et Caen) parmi d’autres. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Moine et le Philosophe (avec son père Jean-François Revel), L’infini dans la paume de la main (avec l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan), Plaidoyer pour le bonheur, L’Art de la méditation, La citadelle des neiges, Chemins spirituels, Plaidoyer pour l’altruisme, Plaidoyer pour les animaux, Trois amis en quête de sagesse et À nous la liberté ! (avec Alexandre Jollien et Christophe André) et Le Cerveau et la méditation (avec Wolf Singer). Ses livres ont été traduits en 23 langues. Parmi les livres qu’il a traduits du Tibétain, figurent Shabkar, autobiographie d’un yogi tibétain ; Au cœur de la compassion, Le trésor du cœur des êtres éveillés, Le Vagabond de l’Éveil et bien d’autres ouvrages.

En tant que scientifique et moine bouddhiste, il a participé activement à la recherche scientifique sur les effets de la méditation sur le cerveau et a été co-auteur de plusieurs publications scientifiques.

Il dédie l’intégralité de ses droits d’auteur et de ses photographies à l’association humanitaire qu’il a co-créée il y a vingt ans, Karuna-Shechen (www.karuna-shechen.org) qui a réalisé plus de 200 projets au Népal, en Inde et au Tibet dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Durant l’année 2019, Karuna-Shechen est venu en aide à plus de 380,000 personnes.

 

© Photo : Frederic Lichtenstein