À travers ses films, ses photographies et ses performances d’une grande puissance visuelle, Mohau Modisakeng puise dans son histoire personnelle, ses souvenirs traumatiques pour sonder la mémoire collective dans le contexte post-colonial et post-apartheid de l’Afrique du Sud.
La question de la violence physique et symbolique est centrale dans son travail qu’elle soit liée à la ségrégation raciale d’hier ou au racisme institutionnalisé et aux troubles sociaux d’aujourd’hui en Afrique du Sud ou sur le continent africain en général. En utilisant son propre corps dans ses œuvres à travers un système élaboré de références, de symboles et de métaphores, Mohau Modisakeng explore les effets de cette violence sur le corps noir et l’impact de l’Histoire sur l’inconscient collectif.
Il est diplômé en 2009 de la Michaelis School of Fine Art, à Cape Town et lauréat en 2016 du prestigieux prix sud-africain Standard Bank Young Artist for Visual Art. Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques en Afrique du Sud et à l’étranger dont Mohau Modisakeng au Kunstraum Innsbruck en Autriche (2015). Il a participé à de nombreuses expositions collectives dont récemment Performing Portraiture au Museum of Fine Arts de Boston aux États-Unis (2014) et What remains is tomorrow pour le Pavillon sud-africain à la 56e édition de la Biennale de Venise (2015). Mohau Modisakeng représente l’Afrique du Sud avec Candice Breitz à la 57e édition de la Biennale de Venise (2017).
Crédit photo : © Mohau Modisankeng, DR